2. Quelles différences y a-t-il entre l’intégration et l’inclusion ?
De synonymes à antonymes, les notions d’intégration et d’inclusion peuvent être comprises de diverses manières, selon les définitions et les pratiques en vigueur dans les différents pays.
En Suisse, ces deux notions sont généralement comprises de la manière suivante :
Intégration :
- Terme générique utilisé majoritairement dans les domaines de la migration et du handicap. Désigne la plupart du temps l’adaptation d’individus « différents » à des systèmes dits normaux. Fait référence à son contraire : l’exclusion ou la ségrégation.
- Dans le contexte scolaire, l’intégration consiste en la réinsertion d’un élève ou d’un groupe d’élèves dans le cadre normal (mainstream) de l’école et dans la vie communautaire, après qu’il en ait déjà été exclu.
Inclusion :
- Terme généralement employé dans les concepts et les recherches en lien avec les domaines de l’action sociale et de l’éducation. La notion d’inclusion repose en premier lieu sur un principe éthique qui remet en question l’aspect ségrégatif des systèmes sociaux et éducatifs en promouvant l’égalité des chances.
- Dans le contexte scolaire, l’inclusion (ou l’école inclusive) fait référence au concept d’« école pour tous », visant dès le départ à ne laisser personne à l’extérieur de l’enseignement ordinaire.
A un niveau purement conceptuel, l’intégration des personnes différentes ou en situation de handicap est souvent considérée comme un premier pas indispensable vers leur inclusion.